Installation :
LE VOYAGE D'ALICE - (2011)
«le voyage d'Alice » est une oeuvre in situ crée par Benoît Delomez lors de sa résidence à Reipoltskirchen en Juillet 2011.L'installation prend en compte le lieu, ses caractéristiques architecturales ainsi que la spécificité d'une tour, particulièrement utilisée dans les contes et légendes. La découverte d'une statuette dans les interstices du mur va provoquer le début du « récit » et « le voyage d'Alice ». Le miroir que l'artiste utilise de manière récurrente dans son travail nous renvoie ici directement à l'histoire de Lewis Carroll, De l'autre côté du miroir, mélange d'onirisme et de logique.Il indique le passage entre le monde réel et celui de l'imaginaire, celui de l'intérieur et/ou de l'extérieur, le monde de l'artiste et le nôtre. B. Delomez nous invite à faire le voyage avec lui, à traverser le mur et suivre Alice dans ses aventures.
L'oeuvre se décline sur deux étages de la tour. Au premier niveau, deux cubes de miroir, inclinés et juxtaposés comme des dés de lumière surdimensionnés annocent le début du jeu. L'espace perturbé, décomposé et inversé est celui de l'onirisme tout autant que celui du réel. La lumière naturelle qui entre de l'extérieur se transforme, par le prisme du miroir, à l'intérieur en surnaturelle. Nous sommes directement confondu à cette dualité.
L'aventure continue au second niveau, espace intermédiaire avant le belvédère final donnant une vision à 360° sur le paysage environnant. On y accède par un escallier métallique très raide, comme pour rendre le parcours difficile et le succès de l'étape méritant.
On y découvre une fresque photographique de 480 cm mètres de haut, composée de 50 photographies de 100x19 cm habillant le mur et épousant parfaitement la voûte; déclinées sous forme de strates, nous y retrouvons Alice, dans la forêt magique, à la sortie d'une grotte ou bien rencontrant d'autres personnages; elle traverse sans cesse le mur; le minéral alterne avec le végétal; la pierre de la tour est photographiée en plan rapproché et confère à l'ensemble une perte d'échelle, autentifie le recit; dans les photographies de la forêt magique, paysage environnnant, nous voyageons sur la canopée, descendons le long d'une futée, pour finir à l'envers, au coeur d'un buisson. Lewis Carroll, lui-même photographe, pressentait l'arrivée du cinéma et pensait à la lanterne magique pour animer des personnages. Dans « le voyage d'Alice » de Benoît Delomez, n'y a-t'il pas tous les éléments nécessaires pour animer ce voyage: la lumière passant sur les cubes de verre, puis la lentille de l'objectif pour transcrire les images renversées de l'espace du récit, sur les plaques de verre, comme une séquence à l'arrêt ....au ralenti......et puis comme par magie, moteur!
- Installation au château de Reipoltskirchen (Oeuvre permanente) -"SKULPTURALE GÄRTEN" INTERNATIONALES SYMPOSIUM KREIS KUSEL - ALLemagne.
-Dyptique cubes miroirs 260 x 130 x 130 -Dyptique photographique 480 x 200.
