Installation :
ANImalité - (2011)
Dans animal, art et philosophie, Anne Sauvagnargues écrit: l’animal occupe traditionnellement en philosophie une fonction de coupure, qui polarise les clivages entre forme et matière, esprit et corps, assure la séparation entre animalité et humanité... il sert ainsi de verrou théorique pour assurer la distinction hiérarchique des règnes humain, animal, végétal et minéral. Au milieu des broussailles, l'installation « ANIMALité » met en scène des cages de métal, habillées de peaux de vache et un supposé bloc viande ; comme dans l'oeuvre « Vivenda » de 2008 le questionnement sur l’homme se positionne au niveau de l’enveloppe corporelle, il est ici question de peau et de viande, la cage étant le squelette. Dans apparence, il y a aussi appât. La proposition plastique d'une telle re/présentation animale est à la fois le corps bestial et le piège pour l'attirer. La notion de prison n'est pas si lointaine et s'oppose à l'environnement du lieu de l'installation, volontairement choisi, qui renvoie à la nature sauvage et donc à la liberté. Ce travail engage également une mise en parallèle sur la condition « ANIMALité » dans notre monde contemporain.